• Elle démissionne

    Je me permets de copier/coller un message lu sur le forum edp, parce qu'il reflète bien ce que vivent les "petits nouveaux"...

     

    Après une hésitation sans fin, des doutes, des regrets anticipés, le moment est finalement arrivé. J'ai tenu bon, j'ai résisté à l'appel du petit confort quotidien et je suis fière de pouvoir le claironner aujourd'hui: JE NE SUIS PLUS INSTIT !

    Décision difficile s'il en est, mais tellement nécessaire ... Pour mon bien être d'abord, car comme je me suis plu à le dire ces derniers temps: rester sur cette voie conduit à l'autoroute pour la dépression.

    Par honnêteté ensuite: je ne suis pas faite pour ce métier. J'ai adoré l'idée que je me faisais de cette fonction et surtout de moi-même l'occupant. J'ai naïvement cru qu'il suffisait d'être à la place du prof pour en gagner les attributs ... Grossière erreur !

    Par conviction, enfin. Parce que je ne veux plus participer à ce démantèlement de la fonction publique, à commencer par la formation des maîtres eux-mêmes.

    Si peu de préparation et le grand bain dès le mois de novembre ! "Brigade de remplacement" ? Qu'est ce que c'est que cette bête ? Cela signifie une longue nuit d'angoisse puis un appel à 8h à la circonscription à laquelle on a été affecté, pour recevoir l'information tant attendue "oui alors, vous êtes en CM2 à Argenteuil, vous remplacez tel instit pour la journée". On prend ses affaires, ses quelques livres, on essaie d'ignorer la formidable boule au ventre qui nous torture et on part à l'aventure. "Allez, ça ne peut pas être si terrible que je me l'imagine ..."

    Une expérience sans doute enrichissante pour des enseignants aguerris, mais pour un débutant ? Une classe nouvelle chaque jour, voire chaque demi-journée, des élèves souvent difficiles et plus particulièrement avec la énième remplaçante de l'année (chouette, un prof tout neuf livré en pâture !), parce que leur propre maître fait des allers-retours en maladie.

    Des enfants dont le sort n'intéresse finalement personne, qui grandissent dans des cités à taille surhumaine et auxquels on livre des profs inexpérimentés. Vive l'institution !

    Que penser de cette grande et belle famille qu'est l'éducation nationale ? A mon premier arrêt, suite à une mauvaise expérience lors d'un de ces remplacements, qu'ai-je reçu comme aide de la part de mes formateurs ? Une bonne écoute, certes, mais aucun conseil concret et aucune solution effective. N'ayant pas été identifiée comme "en difficulté réelle", on ne m'a pas attribué un remplacement plus long et qui aurait pu être davantage sécurisant. Donc dès mon retour, nouveaux appels le matin, nouvelles écoles, nouvelles classes, nouvelles difficultés. Jusqu'à ce matin-là, où, assise dans le train, j'ai décidé de reprendre le train en sens inverse.

    Ma démission a été un processus long et coûteux. La démarche la plus difficile aura sans doute été de faire comprendre à mon entourage pourquoi je n'avais pas ma place dans cette énorme machine broyeuse qu'est l'éducation nationale. Broyeuse de rêves et d'humains. Un poids tel pèse sur les épaules du prof lambda que cela en devient étouffant. Du regard des élèves et des parents qui est sans cesse sur vous fixé, à celui, souvent condescendant, moralisateur et bien-pensant des supérieurs, invisible mais si étouffant qu'on se sent parfois cloué sur place tant l'angoisse devient pressante.

    Alors quand "Monsieur l'inspecteur" à qui j'ai du écrire une lettre pleine de déférence pour expliquer que non, je n'avais plus envie d'être prof, m'a convoquée pour s'assurer que ma décision était mûrement réfléchie, je n'ai pas cillé. "Si j'avais une fille de votre âge et qu'on lui offrait un poste à vie, je ne la laisserais pas le quitter". Sage homme ! Il était loin d'imaginer, tout formaté qu'il est à force d'années dans la fonction publique, que cet argument qu'il voulait convaincant soit le pire qu'il puisse me soumettre !

    Une vie nouvelle et excitante s'offre à moi aujourd'hui, dont j'entends bien profiter ! J'avais choisi la sécurité, j'ai cru pouvoir me réfugier dans l'école de mon enfance, à l'abri du monde cruel.

    Mais l'école de mon enfance n'existe plus et j'ai grandi. Je cède ma place à d'autres, pour lesquels je suis plus que jamais pleine d'admiration. L'avenir m'attend !

     

    Edit: suite à la lecture de vos commentaires, je me rends compte qu'il y a confusion. J'ai donc modifié le titre de ce post. Ce n'est pas moi qui démissionne, je me suis contentée de relayer un message lu sur mon forum d'instits préféré.

    Les tantes qui viennent lire en sous marin, j'espère que vous n'avez pas appelé mes parents pour parler de ça?

    « Rapidement brodéEchange de Pinkeeps »

  • Commentaires

    65
    doblarau
    Dimanche 30 Décembre 2012 à 09:44
    Coucou
    Je ne suis pas dans l'enseignement mais ma fille et son mari sont tous les 2 profs de maths.
    Ils ne parlent que rarement de leur travail sauf ma fille si je l'interroge.
    L'éducation Nationale est loin d'être ce qu'elle était et c'est la "galère" pour les enseignants qui sont des pions sur un échiquier.
    De plus si ceux-ci sont assez proches des élèves ils font de l'assistance sociale.
    Combien de filles se sont confiées à ma fille pour des "problèmes familiaux" qui se sont terminés devant les tribunaux et même incarcération. Je pense que vous voyez de quoi je veux parler.
    Tant de parents baissent les bras et se retournent contre les profs ou instits pour prendre le relais.
    Sans compter les agressions et menaces que ceux-ci subissent de la part de la famille de certains élèves.
    Et puis qui tient compte de l'avis des profs, qui parfois refusent de faire passer un élève dans la classe supérieure mais qui passe quand même sinon cela fait 'tâche" pour la réputation du collège ou lycée......... sans compter tout ce que l'on ne peut pas dire.
    Je comprends celles et ceux qui baissent les bras.
    Courage pour la nouvelle vie
    Bizzzz
    Marie-Thé
    64
    caro l
    Dimanche 30 Décembre 2012 à 09:44
    Suivre son instinct!Oser le suivre ...
    Bravo, bonne réussite pour la suite, la vie est belle !!
    Le débat de l'enseignement est une autre affaire .Je retrouve des similitudes en Belgique, comme quoi
    63
    Claudie
    Dimanche 30 Décembre 2012 à 09:44
    Il aura fallu beaucoup de courage pour prendre une telle décision, BRAVO.
    Merci à Caro d'avoir transmis ce message.
    62
    ZAZA l
    Dimanche 30 Décembre 2012 à 09:44
    Bonsoir,
    J'envoie un wagon d'écoute et de courage à tous ceux qui travaillent pour l'Etat et qui sont obligés (économie oblige) de travailler plus avec de moins en moins de moyens.....
    61
    joelle
    Dimanche 30 Décembre 2012 à 09:44
    Tu sais que sur le coup j'ai vraiment pensé que c'était toi mais comme elle parlait de remplaçant j'ai eu comme un doute alors notre dirlette préférée nous aurait caché son changement ?
    Bon je suis bien contente que e ne soit pas toi mais quel plaidoyer !! quel mal-être on ressent dans cette lecture !! j'ai toujours trouvé ton travail, bien sur très intéressant, mais tellement ingrat et méconnu dans le fond moi je vous tire mon chapeau à vous les instits ou les profs car je ne voudrait pas faire ce travail tout en aimant beaucoup les enfants ou peut être justement car j'aime les enfants et que parfois, vous devez avoir le coeur en lambeaux à la vue de certaines situations.
    Il faut des gens comme vous, mais combien vous méritez notre gratitude !!! c'est une mère de 3 enfants et une grand-mère de 2 petits enfants dont l'ainé doit rentrer en maternelle en septembre qui vous cause
    Bises Joëlle
    60
    Blubella
    Dimanche 30 Décembre 2012 à 09:44
    oh là là! ça c'est du message! qui résume bien également ma façon de penser sur le sujet... mon retour après 4 ans d'arrêt maladie me fait un peu peur, et encore je serai pour l'instant sur un poste administratif alors les choses auront encore le temps de changer d'ici là que je retourne sur une classe.... Je comprends tout à fait cette personne... et si le concours était à passer aujourd'hui pour moi, j'y réfléchirais à deux fois, alors que je n'ai pas eu l'ombre d'un doute quand je l'ai passé, il n'y a quand même pas si longtemps que ça...
    59
    daniele29
    Dimanche 30 Décembre 2012 à 09:44
    bonne chance pour ta nouvelle vie gros bisous
    58
    vinciane49
    Dimanche 30 Décembre 2012 à 09:44
    Mon commentaire a disparu; il était pourtant positif :(
    57
    Val le
    Dimanche 30 Décembre 2012 à 09:44
    Bravo pour ton courage! j'ai fait la même chose (PEGC); je vais mieux mais pas complètement encore...
    Je retrouve dans tes propos tout ce que j'ai ressenti...
    So long !
    56
    micsic
    Dimanche 30 Décembre 2012 à 09:44
    quel courage mais aussi le reflet de ce que vivent les jeunes aujourd'hui...honte au ministère de l'Education qui perd surement quelques bons elements par de mauvais traitements!!
    55
    alegria
    Dimanche 30 Décembre 2012 à 09:44
    Il faut aller au bout de ses rêves... Les tiens se sont réalisés à un moment de ta vie et tu as raison de passer à autre chose quand cela ne va plus.
    La liberté n'a pas de prix et j'aime ta sincérité et ton honnêteté vis à vis de l'école qui s'offre aujourd'hui et pour les enfants et pour les enseignants.
    J'approuve entièrement ton choix.
    Je t'embrasse.
    54
    catherine
    Dimanche 30 Décembre 2012 à 09:44
    La fonction publique va mal, bien au delà de l'Education Nationale. C'est tout le système qui est entièrement à revoir. Je viens, moi aussi, de démissionner d'un poste 'apparemment' très confortable. Cela a provoqué soit des applaudissements, soit de l'incompréhension de la part de mes proches. Je comprends très bien cette jeune prof.
    53
    Melusine
    Dimanche 30 Décembre 2012 à 09:44
    tout simplement bravo pour votre sincérité et courage d'aller au bout de vos convictions.
    Bonne journée
    Mélusine
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    52
    christiane 86
    Dimanche 30 Décembre 2012 à 09:44
    Sur une décision difficile, mais l'essentiel c'est d être bien dans sa tête, . Bonne chance pour l'avenir et ta nouvelle vie
    51
    Marie-Thé.
    Dimanche 30 Décembre 2012 à 09:44
    Si les enfants recevaient une meilleure éducation de base avec leurs parents , tout irait mieux . Car tout commence à la maison .
    50
    bernadette
    Dimanche 30 Décembre 2012 à 09:44
    Dommage pour la profession, dommage surtout pour les élèves, bonne chance dans cette nouvelle vie.!
    49
    Mouny
    Dimanche 30 Décembre 2012 à 09:44
    et bien je suis à la fois admirative de ta décision qui te fait tout quitter vers l'inconnu et à la fois admirative que tu aies tenu si longtemps - je suis attristée bien des fois de voir l'évolution du milieu scolaire auquel je suis bien souvent confrontée par mon travail
    48
    kinou37
    Dimanche 30 Décembre 2012 à 09:44
    tout a un prix, tu sembles avoir largement payé ta liberté.
    Le 1er endroit ou l'éducation devrait s'exercer est le milieu familial et si les parents prenaient conscience de leur rôle primordial , celui des profs de tous niveaux serait peut être moins dur mais je rêve...
    bon courage dans ta nouvelle vie
    47
    Manne
    Dimanche 30 Décembre 2012 à 09:44
    BRAVO A TOI CARO. Décision difficile à prendre certes ! mais te voilà sortie de cette machine infernale qu'est l'éducation nationale. Il faut maintenant rebondir très vite et faire ce pour lequel tu te sens le mieux. Je suis admirative devant ton grand courage et je te souhaite simplement bon vent ! à très vite sur le blog et de gros bisous oxygénés !
    46
    vinciane49
    Dimanche 30 Décembre 2012 à 09:44
    Je suis en admiration devant votre courage de quitter l'enseignement. J'y ai survécu pendant 35 ans; je suis pensionnée et je vis enfin! je vous souhaite tout le bonheur du monde dans votre nouvelle vie.
    45
    catherinef
    Dimanche 30 Décembre 2012 à 09:44
    que courage que de commencer une nouvelle carrière
    44
    marie-claire
    Dimanche 30 Décembre 2012 à 09:44
    Tout à fait de cet avis............je n'ai enseigné que 2 ans et j'ai tout laissé tomber.
    Je me suis occupée de mes enfants et voilà.
    Sage décision avant la déprime!!! M-C
    43
    marlene
    Dimanche 30 Décembre 2012 à 09:44
    je comprends cette jeune femme,, en effet l'éducation nationale n'est plus du tout ce qu'elle était et les enseignants ont une telle pression déjà par les parents qui n'acceptent pas souvent ne serait ce que les notes qu'ils donnent.
    pour ma part j'ai connu une maman qui contestait la note de son fils parce que disait elle il méritait plus que cela....
    actuellement je pense que pour être dans l'éducation nationale il faut faire de l'alimentaire et ne pas trop se soucier de l'avenir des enfants, faire son travail sans penser à l'être humain.
    malheureusement le privé revient en force, on le comprend...
    42
    reine
    Dimanche 30 Décembre 2012 à 09:44
    quel courage!!!! tout quitter pour l'inconnu, recommencer ailleurs,visiblement cette voie n etait pas la bonne pour cette personne et c'est bien de pourvoir le reconnaitre et de recommencer, au lieu de rester pour la securité, il faut avoir la foi, pour exercer ce metier;
    41
    francoise
    Dimanche 30 Décembre 2012 à 09:44
    Comme je la comprends !!!!
    Pour avoir été enseignante pendant 39 ans et directrice d'une même école pendant 26 ans, j'en ai rencontré des jeunes dans son cas !!!
    Tout le monde n'est pas fait pour enseigner, et c'est bien de savoir le reconnaitre. Bien pour cette jeune fille, mais aussi bien pour tous les enfants qu'elle aurait pu avoir en classe.
    Que la nouvelle voie vers laquelle elle s'oriente lui apporte plus de plaisir et de reconnaissance !!!!!!
    40
    Vendredi 12 Août 2011 à 23:27
    cette jeune institutrice a eu du courage de prendre cette décision mais surtout elle a pris conscience qu'elle n'avait pas choisi la bonne voie pour elle; elle relate tout à fait l'image que l'on a quand on est enfant et après quand on est adulte de certains métiers.
    Je suis dans la fonction publique depuis 25 ans parce que papa m'y a poussé pour la sécurité de l'emploi.
    En 2007 un clash important avec mon chef direct a lieu.Pas d'écoute,pas de compréhension,pas d'aide,de soutien physique que je réclamait depuis un peu plus d'un an; surcharge de travail = à 2 postes à temps pleins; + responsabilité qui ne correspond pas à mon grade catégorie C, plus de contrôles sur mes horaires,je pouvais faire une journée de 7H et le lendemain de 12H voir + etc...)Résultat pour moi : surmenage, épuisement moral et physique, signes médicaux physiques apparaissent : diagnostic du médecin : fibromyalgie avec une anxio-dépression. Cela fait 3 ans que je suis en maladie (1 an en CLM et 2 ans en CLD, en attente d'une nouvelle prolongation). Je consulte plusieurs spécialistes et personne n'est capable de me dire si je pourrais retravailler un jour. Et le comble dans tout ça c'est que pendant que moi je suis dans une descente dans l'enfer de la maladie, mon chef est monté en grade. D'attaché il est passé Chef de Bureau. La vie est belle pour certain mais noir pour d'autre.
    je suis de tout coeur avec cette institutrice et lui donne raison.
    gros bisous à toi Caro et je te tire mon chapeau pour le beau métier que tu pratiques.
    Nathalie
    39
    Mercredi 13 Juillet 2011 à 21:21
    dure dure c'est bien un massacre de l'éducation nationale qu'on lit on veut supprimer les ecoles et on y va à grand pas quelle tristesse
    38
    Mercredi 13 Juillet 2011 à 13:55
    ce qui était exceptionnel quand j'ai débuté ( il y a 17 ans, arrive de plus en plus. et qui réagit? dans le secondaire, le recrutement est aussi problématique. Bon courage à elle das sa nouvelle vie.
    37
    Mardi 12 Juillet 2011 à 13:17
    Tu as bien fait de changer le titre :-) beaucoup avait mal compris !! hihi !!
    J'avais bien compris que ce n'était pas toi !!
    Bises
    36
    Mardi 12 Juillet 2011 à 11:02
    comme je la comprend!
    j'ai moi-même passé le concours avant la réforme et en tant que "professionnelle" on m'a saqué à l'oral!! (on m'as mis 9,5 sur 20, noté éliminatoire en dessous de 10; alors que toutes les autres matières ont étés validés!! Et certaines avec des bonnes notes: 18 en histoire géo, trop fière!);
    J'ai donné un an à cette formation, certes c'est peu dans une vie; mais ce fut un an de sacrifices à bosser plus de 50 heures par semaine, entre les cours à l'iufm, les devoirs à faire en rentrant, le mi-temps que j'avais - assistante d'éducation dans un collège où la cpe soutenait les élèves et non son équipe!-
    j'ai dû arrêter la musique et j'ai mis mon copain de coté pendant un an aussi...
    bref.... ça dégoûte bien avant de commencer!

    Puis je me suis rendue compte que je ne me sentait pas capable "d'apprendre à lire" si je me retrouvais avec des élèves de CP; que les élèves ne nous respectent pas en tant qu'adulte à partir d'un certain âge...

    je me suis retrouvé formatrice dans le privé, là c'est différent, j'ai vu des élèves en difficultés scolaire à qui le système actuel ne convient pas. Etre désarmée face à ces élèves qui n'ont aucune porte de sortie, à qui on vient en plus de supprimer les BEP, remplacés par du bac pro.... Et pas plus de places en plus en CAP, ni ouverture de nouvelles classes!!!! je ne sais pas où on va non plus dans le supérieur....

    j'ai également fait un remplacement en lycée, niveau seconde et BTS. Des classes de filles, où j'ai quand même trouvé un peu de respect pour ma fonction... mais c'est moi qui ne me sentais pas à ma place: remplacer une de mes anciennes prof qui partait à la retraite, que je mettais sur un piedestal à cause de sa culture et qui s'est avéré être quelqu'un d'infect quand j'ai pris son poste... Par exemple, elle m'a dit qu'elle préparait le sujet de BTS blanc, mais la veille de l'examen elle me dit que "non c'est toi qui occupe le poste, c'est à toi de le faire, je ne vois pas pourquoi que je le ferais vu que c'est toi que l'on paye!" à j - 12 heures de l'épreuve, plus tout à photocopier en 40 exemplaires!!!!

    Aller travailler la boule au ventre, je sais ce que sait.. même si c'était moi qui me mettais la pression toute seule. je ne me sentais pas à ma place avec un bac + 3, soit un an de plus de formation que mes élèves... pourtant c'est ce qui est demandé pour le concours, du coup mes collègues ne me comprenaient pas(pour ceux qui sont encore humain et se rendent compte de ton existence.)
    J'avais eut la consigne par la proviseure adjoint de faire mes cours et basta, on a pas à parler aux élèves, ni aux collègues... pfff!!!


    enfin, actuellement jeune maman (ma fille va avoir trois mois), je me demande ce que ça va donner par la suite... en tout cas, j'apprendrais à ma fille à respecter les adultes!!!


    ps: désolée j'ai vider mon sac, c'est long mais ça soulage un peu!
    35
    Lundi 11 Juillet 2011 à 22:43
    Même si je n'ai pas été instit, je me doute que ce n'est pas évident de faire partie de cette education nationale.
    Que cette ex-instit tourne la page de ce qu'elle vient de vivre. Bon courage à elle.
    bises
    34
    Lundi 11 Juillet 2011 à 19:34
    Quand je suis devenue instit en 1991, j'étais pleine d'espoir, d'illusion sans doute sur le métier, j'ai tenu même pas 10 ans et face à des élèves et des parents qui se croyaient tout permis, à des collègues qui ne comprenaient pas pourquoi je n'en pouvais plus, à une hiérarchie qui ne m'apportait aucun soutien, un soir de juin, après plusieurs mois de souffrance, j'ai claqué la porte de l'école où j'étais, j'ai mis deux ans à remonter la pente, plus de trois ans à être capable de repasser en voiture devant l'école en question. J'ai changé de boulot, suis passée du côté administratif et 10 ans après je n'ai aucun regret... Cette école là n'était pas, n'est plus faite pour moi.

    L'éducation nationale est devenue une machine à broyer les gens, aussi je comprends parfaitement la décision de démissionner de cette instit. Je lui souhaite de tourner la page, de se construire une nouvelle vie et je suis sûre qu'elle ne regrettera pas ce qu'elle a décidé.
    33
    Lundi 11 Juillet 2011 à 18:40

    Ce n'est pas moi qui démissionne!

    32
    Lundi 11 Juillet 2011 à 18:39

    Ce n'est pas moi qui démissionne!

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    Lundi 11 Juillet 2011 à 18:39

    Ce n'est pas moi qui démissionne!

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    Lundi 11 Juillet 2011 à 18:39

    Ce n'est pas moi qui démissionne!

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    Lundi 11 Juillet 2011 à 18:38

    Ce n'est pas moi qui démissionne!

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    Lundi 11 Juillet 2011 à 18:37
    Ce n'est pas moi qui démissionne!
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    Lundi 11 Juillet 2011 à 18:37

    Ce n'est pas moi qui démissionne!

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    Lundi 11 Juillet 2011 à 18:37

    Ce n'est pas moi qui démissionne!

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    Lundi 11 Juillet 2011 à 18:37

    Ce n'est pas moi qui démissionne!

    24
    Lundi 11 Juillet 2011 à 18:37

    Ce n'est pas moi qui démissionne!

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    Lundi 11 Juillet 2011 à 18:36

    Ce n'est pas moi qui démissionne!

    22
    Lundi 11 Juillet 2011 à 18:36

    Ce n'est pas moi qui démissionne!

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    Lundi 11 Juillet 2011 à 18:36

    Ce n'est pas moi qui démissionne!

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    Lundi 11 Juillet 2011 à 18:36

    Ce n'est pas moi qui démissionne!

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    Lundi 11 Juillet 2011 à 18:35

    Ce n'est pas moi qui démissionne!

    18
    Lundi 11 Juillet 2011 à 18:35

    Ce n'est pas moi qui démissionne!

    17
    Lundi 11 Juillet 2011 à 16:45
    ma fille est jeune enseignante , je comprend parfaitement ce que dit cette personne .L'éducation se dégrade à une vitesse folle !!! C'est plus facile de diriger un peuple inculte !!!
    16
    Lundi 11 Juillet 2011 à 16:43
    c'est triste de voir où en est arrivé la France en matière d'éducation ...
    mais je comprends cette dame !!
    j'ai travaillé 6 ans comme assistante d'éducation tout en préparant le concours pour être instit' ... et bien à voir comment évoluer l'éducation nationale au fil des ans (oui j'ai du mal avec l'oral !!) j'ai renoncé à le passer !!
    j'ai même des amies qui ont de l'ancienneté qui envisage une reconversion car elles en ont marre de se faire "insulter" de nombreuses manières par enfants ET parents !!
    courage à cette dame ... je suis sûre qu'elle trouvera sa voix et le bonheur à la clé
    15
    Lundi 11 Juillet 2011 à 13:49
    c'est en effet très dur pour les jeunes prof des écoles, tout est fait en dépit du bon sens !!! l'éducation à l'école ne devrait pas être un début, les parents sont là pour raler après les maitres mais ils feraient mieux de se prendre par la main pour faire de leur progéniture un enfant respectueux et bien élevé avec les vraies valeurs, malheureusement, ça se perd de plus en plus !!! il faudrait que l'on réapprenne le respect de chacun !!!
    Je te souhaite bonnes vacances et repose toi bien avant la rentrée lol !!!
    biz
    14
    Lundi 11 Juillet 2011 à 13:36
    c'est poignant et tellement vrai....
    13
    Lundi 11 Juillet 2011 à 12:33
    Cette personne a beaucoup de courage d'écrire tout ça ! Elle a préféré son bien être à "la sécurité de l'emploi", et là je dis ; Excellent choix !
    J'ai jeté un coup d'oeil sur les commentaires, et visiblement tout le monde pense que c'est toi qui démissionne... Ai-je bien compris qu'il s'agissait un témoignage laissé par une autre personne ?
    Bisous
    12
    Lundi 11 Juillet 2011 à 11:54
    Je suis étonnée de ta décision mais il vaut mieux changer que ce rendre malade ! Courage pour la suite !
    As-tu un nouveau travail en vue ?
    11
    Lundi 11 Juillet 2011 à 11:53
    Je te tire mon chapeau ! oh combien je te comprends .... Je te souhaite beaucoup de bonheur dans tes nouvelles aventures ! bisous
    valérie
    10
    Lundi 11 Juillet 2011 à 11:38
    c'est un véritable sacerdoce que ce métier....ma soeur l'a exercé des années s'occupant d'enfants en difficulté...Je ne pourrai pas le faire. Tu es jeune l'avenir devant toi...Il faut faire ce qui plaît car toute une vie mal à l'aise dans un métier....tu serais aigrie, mal dans ta peau et les gamins en pâtiraient. Donc je dis courageuse mais sage décision. BRAVO ! et bon vent !
    9
    Lundi 11 Juillet 2011 à 11:33
    pas facile d'être instit de nos jours, les parents sont difficiles à gérés ainsi que les enfants

    bon vent pour ta nouvelle vie bisous
    8
    Lundi 11 Juillet 2011 à 10:35
    Comme je comprends cette ex-institutrice ! J'ai une collègue, titulaire depuis 5 ans en anglais, qui n'a toujours pas de poste fixe ; j'ai vu les nouveaux stagiaires cette année, les pauvres ! Et quant à la fameuse brigade de remplacement... parlons-en ! notre stagiaire d'anglais n'a pas eu de remplaçant pendant les 2 semaines où il était en formation ! On n'a personne, ma pôv' dame ; les candidats n'ont même pas réussi leurs écrits !
    7
    Lundi 11 Juillet 2011 à 10:32
    Que c'est triste de voir que l'institution n'est pas adéquate et que tant de vocations sont soumises à si rudes épreuves... j'applaudis les instituteurs et professeurs qui, de nos jours, font fasses à toutes ces difficultés et qui arrivent encore à donner une éducation aux enfants. Il est vrai que maintenant c'est de plus en plus difficiles pour eux.
    6
    Lundi 11 Juillet 2011 à 10:21
    J'ai été enseignante dans une cité de la banlieue parisienne puis ai fait partie du RASED dans la même école...je suis contente de l'avoir été dans les années 70, j'ai même prolongé de 2 ans...j'ai eu la chance d'avoir fait partie d'une équipe d'enseignants qui a fait sa carrière comme moi dans cette école. Je reconnais avoir eu de la chance je reconnais les difficultés actuelles et toutes ces soi-disant formations qui ne tiennent pas debout mais qui malheureusement se pointaient à l'horizon depuis bien des années.Bon courage dans cette nouvelle vie qui s'offre à toi!
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    Lundi 11 Juillet 2011 à 10:06
    En lisant ce message, je mesure la chance que j'ai eu de débuter ma carrière en 1985, époque à laquelle on se formait pendant 3 ans à l'Ecole Normale (formation, qui était loin d'être parfaite, certes, mais qui avait au moins le mérite d'exister...), où j'ai eu la chance de tomber dans des écoles un peu difficiles, mais où les équipes enseignantes étaient géniales, s'occupaient des jeunes collègues et se donnaient à fond pour leurs élèves.
    Maintenant, quand un jeune me dit qu'il veut être enseignant, je fais tout pour l'en dissuader et je suis très heureuse que mes filles n'aient jamais eu l'idée "d'embrasser cette carrière"....
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    Lundi 11 Juillet 2011 à 09:59
    Evouvant et tellement réel.Mais à quand la révolution pour faire un peu de ménage ?Chacun pour soi,on voit où ça mène....Des gens découragés qui n'ont plu l'envie de faire un métier pour lequel ils avaient tant d'admiration....Ca me révolte et c'est la même chose dans tous les domaine des l'administrations.
    Cathy
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    Lundi 11 Juillet 2011 à 09:39
    bonne chance a elle dans sa nouvelle vie !!!!
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    Lundi 11 Juillet 2011 à 09:13
    C'est la sage décision de quelqu'un qui croit en lui et en ses capacités à mener sa vie , personnelle et professionnelle autrement que sous le poids de la dépression larvée ou franche et la boule au ventre la matin . Tu as une grande idée de ce que peux être ton quotidien sans soumission à la gabegie organisée.
    C'est de la sauvegarde cet acte courageux parce qu'empreint de projets à reconstruire . Et lesquels ?
    C'est aussi une bonne leçon d'espérance .

    Bonne chance et la chance est là , au creux de la main .

    Bises
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    Lundi 11 Juillet 2011 à 09:10
    Pffffffff et re-Pfffffffff !
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