Broderies au point de croix, grilles gratuites (et d'autres payantes), SALs, et anecdotes d'école.
Vendredi matin, au retour de la récréation, j'aperçois deux de mes élèves avec les yeux un peu charbonneux, comme avec des cernes.
Je m'approche et je découvre leur maquillage digne de la famille Adams...
Je questionne, l'une d'entre elle m'indique que c'est une grande qui lui a donné le maquillage et qui l'a aidée à se maquiller, mais qu'elle ne la connait pas... Pas grave, on va faire le tour des classes des grands pour savoir qui c'est. Mon élève se rétracte et me dit que c'est une copine de sa maman qui lui a donné.
Soit.
Je les envoie se débarbouiller (mais avec de l'eau, le khôl part mal...) et je récupère le crayon de maquillage. Je mets un mot dans le cahier pour avertir les parents et leur demander de surveiller une éventuelle irritation (et finir le démaquillage).
Le lendemain matin, la mère de l'élève vient me voir et m'avoue que son mari a mis un mot un peu salé dans le cahier de liaison mais que c'était avant que leur fille n'avoue son mensonge: elle a simplement trouvé le crayon dans la cour de l'école, il n'y a pas de grande qui l'a forcée à se maquiller.
Effectivement, le père s’insurgeait contre le manque de surveillance de la cour de récré, qui avait permis à une élève de CM d'obliger son enfant de CP à faire ce qu'elle ne souhaitait pas faire.
Le mot était barré de deux grands traits en travers et un petit mot dans la marge le complétait: "J'ai l'air fin! C'est un énorme mensonge de ma fille."